Bienvenue à mon jardin non secret!

I look around me and I realise there is always something else to see.

Same streets, same buildings, often same people, yet I see different things, feel different emotions. That's what makes every day a special moment in life and fills every morning with new hopes! Things are what you see in them!




I share here with you what I choose to see, and what I wish to make visible.




There are days when each person I meet, especially the people I have to mix with on a daily basis, take on the significance of symbols, either isolated or connected, which come together to form occult or prophetic writings, shadowy descriptions of my life. The office becomes the page on which the people are the words; the street is a book; words exchanged with acquaintances, encounters with strangers are sayings that appear in no dictionary but which my understanding can almost decipher. F. Pessoa, The Book of Disquiet

Friday, 26 November 2010

Birmingham

Par Khch
Le 26 novembre 2010


Je vais vous parler d’une ville d’Angleterre
Une ville au goût amer très éloignée de la mer
C’est vraiment pas le paradis mais c’est pas non plus l’enfer
C’est une ville comme tant d’autres à l’aspect ordinaire.
Mais pour commencer faut que je vous raconte ce qui m’est arrivé
Ah non, finalement ce sera pour la fin : eh pas la peine de s’énerver
Faut garder le suspense pour que vous soyez captivés
J’espère que ça vous plaira en tout cas moi ça me fait rêver.

Non, Birmingham n’est pas une ville aux charmes haut de gamme
Elle n’a pas la beauté d’une grande Dame comme Paname
Elle a de sérieux accents de maraîchers polygames
Mais c’est tapi dans ses replis que j’ai trouvé mon âme.

Ici j’ai vu un gamin branché sur une prise électrique
Et puis je me suis promené dans le jardin botanique
Au milieu de la grisaille, voir un bout de tropique
Ça donne un peu de chaleur, même si ça paraît pathétique.
Après, une virée à Broad Street pour en prendre plein les yeux
Des filles, des boîtes, de l’alcool, le temple des plaisirs licencieux
Là j’ai vu des accoutrements tellement tendancieux
Que dans ma tête, je me disais : Ô mon Dieu !

Non, Birmingham n’est pas une ville aux charmes haut de gamme
Elle n’a pas la beauté d’une grande Dame comme Paname
Elle a de sérieux accents de maraîchers polygames
Mais c’est tapi dans ses replis que j’ai trouvé mon âme.

Ensuite, direction Aston au septième, neuvième, dixième étage
C’est le même niveau, mais pour te perdre les Anglais offrent des stages
Il y a pas deux ascenseurs qui aient les mêmes boutons, j’enrage !
L’architecte a dû vraiment se droguer comme un sauvage.
Après quelques heures de cours et de lecture en English
Je vais au kiosque du coin m’acheter un sandwich
Ici, ce sont les pakistanais et les indiens qui rendent la ville moins paliche
Avec un peu de couleur la vie est tout de suite plus riche.

Non, Birmingham n’est pas une ville aux charmes haut de gamme
Elle n’a pas la beauté d’une grande Dame comme Paname
Elle a de sérieux accents de maraîchers polygames
Mais c’est tapi dans ses replis que j’ai trouvé mon âme.

Bon, j’arrive au terme de ma composition
Et il va falloir que je passe à LA révélation
Dans cette ville banale j’ai rencontré la passion
D’abord je me suis dit « Eh merde ! » puis je suis passé à l’action.
Je pouvais pas la louper, une étoile en plein brouillard
Ça éblouit encore plus qu’un phare au milieu de nulle part
Et quand sur elle j’ai posé mon premier regard
J’ai su que le terminus pour mon cœur c’était sa gare.

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